Comment limiter la production de sébum sans agresser sa peau ?

Par Nathalie Pellicani
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Femme en peignoir qui tente de percer un bouton devant le miroir. Jeune femme pressant un bouton sur son front devant le miroir, geste à éviter en cas d’excès de sébum
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Brillance intempestive sur le front à midi, petits boutons récalcitrants sur le menton, maquillage qui glisse dès l’après-midi… Oui, l’excès de sébum peut transformer notre quotidien en casse-tête beauté. Mais faut-il vraiment déclarer la guerre à cette huile naturelle produite par notre peau ? Pas si vite. Car le sébum n’est pas un ennemi, il est même essentiel. Le tout est de savoir l’apprivoiser, pour garder une peau équilibrée, lumineuse… sans effet « boule à facettes ».



Vue rapprochée d’une peau avec acné inflammatoire Peau avec acné sévère et excès de sébum sur les joues et le menton chez une jeune femme

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Comprendre le sébum : un allié qui peut se montrer envahissant

Le sébum est une substance grasse naturellement sécrétée par les glandes sébacées, situées juste sous la surface de la peau. Sa mission ? Protéger l’épiderme du dessèchement, des agressions extérieures, et maintenir un bon équilibre cutané. En somme, c’est une barrière naturelle précieuse… à condition qu’elle ne s’emballe pas.

Quand l’excès de sébum se manifeste au quotidien  — on parle alors de peau grasse ou mixte — cela peut entraîner une brillance persistante, des pores dilatés, voire des imperfections. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce dérèglement : déséquilibres hormonaux, stress, alimentation, routines inadaptées… ou encore une peau qu’on a tout simplement trop agressée en croyant « la purifier ».

Limiter le sébum sans l’éradiquer : une question d’équilibre

Ce qu’il faut retenir avant tout, c’est qu’on ne cherche pas à éradiquer le sébum — ce serait contre-productif. On vise plutôt à réduire son excès, calmer les brillances, affiner le grain de peau… sans pour autant assécher l’épiderme. En somme, on fait la paix avec sa peau, en l’écoutant vraiment.

Voici les réflexes essentiels à adopter pour limiter la production de sébum de manière efficace et durable :



  • Adopter un nettoyage doux et régulier : Deux fois par jour, avec un gel nettoyant non décapant, au pH neutre ou légèrement acide. Oubliez les savons agressifs qui déséquilibrent la peau !
  • Ne jamais sauter l’étape de l’hydratation : Oui, même quand on a la peau grasse. Une crème légère, matifiante ou régulatrice aidera à stabiliser la production de sébum.
  • Privilégier des textures légères : sérums aqueux, crèmes en gel, ou huiles non comédogènes comme l’huile de jojoba (qui imite le sébum naturel).
  • Éviter le surdosage de soins purifiants : Un masque à l’argile par semaine suffit. Au-delà, gare à l’effet rebond !
  • Adopter une alimentation équilibrée : Moins de sucres raffinés, plus d’oméga-3, de zinc, et d’antioxydants… la beauté commence aussi dans l’assiette.

Jeune fille devant le miroir avec une serviette sur la tête appliquant une crème sur son visage avec une peau légèrement grasse et quelques imperfections

Et le maquillage dans tout ça ?

Bonne nouvelle : avoir la peau mixte ou grasse n’interdit pas de se maquiller, bien au contraire. Mais là aussi, l’approche minimaliste est votre meilleure alliée. On commence par une base matifiante si besoin, puis un fond de teint non comédogène (de préférence à base d’eau). On fixe avec une poudre libre fine, qu’on peut tapoter en cours de journée avec un pinceau ou une petite houppette. Et pour les retouches ? Les papiers matifiants font des merveilles, sans altérer le maquillage.

On évite les couches épaisses, les produits trop riches, ou les formules trop occlusives. Le but : laisser respirer la peau, tout en unifiant sans alourdir.

Femme avec une crème sur la joue sur fond beige Femme appliquant une crème visage légère pour peau grasse ou mixte

Un dernier mot sur la patience (et la douceur)

Il faut le dire, la peau n’est pas une machine à corriger du jour au lendemain. Trouver son équilibre prend du temps. Ce qui fonctionne pour l’une ne fonctionnera pas forcément pour l’autre. Mais en restant à l’écoute de votre peau — et non pas en la « contrôlant » — vous trouverez les bons gestes à adoptez. Vous verrez avec le temps des améliorations durables, plus naturelles, et plus sereines.

Ce chemin vers une peau plus équilibrée commence souvent par un petit déclic : celui de se dire qu’on mérite mieux que des routines extrêmes ou des injonctions contradictoires. On revient aux essentiels, on prends soin de sa peau acnéique, on choisit des produits adaptés, on s’autorise à être imparfaite… et on laisse enfin la peau retrouver son propre rythme.

Et si, au fond, le vrai glow, c’était celui d’une peau apaisée, assumée, et en paix avec elle-même ?